UNE
"PREMIERE" EN ANGLETERRE
Pour
ce qui le concerne, " Johnny super-star ", entendez Johnny
REP, ancienne vedette du grand AJAX D'AMSTERDAM et toujours l'un
des rouages essentiels de l'équipe nationale hollandaise
(avec laquelle il allait jouer moins de deux mois après à
BUENOS-AIRES une fameuse finale de Coupe du Monde contre l'ARGENTINE)
devait faire mieux encore le 2 Novembre à NEWCASTLE, sur
cette terre inhospitalière d'ANGLETERRE où jamais
équipe française n'avait gagné.
L'explication avait commencé le 19 Octobre à Furiani,
où le premier acte de ce second tour de la coupe de l'UEFA
avait également débuté de façon calamiteuse
pour le S.E.C.B. Ayant à leur tour -ainsi qu'il sied à
des Anglais - tiré les premiers, les athlétiques autant
qu'opinatres visiteurs firent souvent passer des frissons dans le
dos des " partigiani " du Sporting-Etoite. Ce fut cette
fois Claude PAPI, l'enfant de PURTIVECHJU, qui sauva les meubles.
PAPI rayonnant, PAPI au four et au moulin et PAPI finissant par
enfoncer la forteresse britannique grace à deux buts superbes,
le dernier - celui de la victoire - à la toute dernière
seconde !
Seulement un avantage minime (2-1) pour se présenter le 2
Novembre au Saint-James Park de NEWCASTLE face à un adversaire
qui avait lui aussi inscrit son nom au palmarès d'une Coupe
européenne quelques saisons auparavant (Coupe des Coupes
1969).
Aïe,
ale, aïe ! Cela s'annonçait d'autant plus mal que BASTIA
était pour la circonstance privé de plusieurs titulaires,
dont PETROVIC le gardien yougoslave, FRANCESCHETTI, et MARIOT. Il
y avait de ce fait six joueurs (pour la plupart très jeunes)
appartenant à l'équipe de troisième division
du club à destination de l'ANGLETERRE. Six parmi lesquels
les quatre titularisés par CAHUZAC: Paul MARCHIONI (le futur
capitaine du S.E.C.B. vainqueur de la Coupe de France 1981), WELLER
le gardien, KNAYER et DE ZERBI. Jean Marie de ZERBI, 19 ans, pur
produit du club, déjà connu pour ses dribbles dévastateurs.
DE ZERBI, " U CININU ", le petit au propre comme au figuré,
alors sur le point de devenir la grande révélation
de SAINT-JAMES PARK. C'est en effet lui qui, payant d'audace aussitôt
descendu dans la fosse aux lions d'Albion, fit littéralement
joujou avec les rugueux défenseurs anglais avant de leur
coller un but de handicap ! DE ZERBI, le grand espoir bastais qui
fit malheureusement long feu - sans doute parce qu'on ne l'aida
pas à persévérer - après avoir ébloui
l'Europe... Passons.
En fait, l'artisan numéro 1 de cette historique victoire
(la quatrième d'affilée pour BASTIA) sur le sol anglais
fut Johnny REP. Un REP si maitre de son art que la presse britannique
du lendemain lui consacra toutes ses manchettes. Non content d'avoir
porté la marque à 2-0 en première mi-temps,
le sémillant Hollandais avait asséné le coup
fatal aux britanniques aussitôt après qu'ils eussent
réduit l'écart (2-1). Un troisième but merveilleux
et tout à fait dans le style de l'ex-fleche blonde de l'AJAX
: classe, puissance, opportunisme, vivacité. Sacré
attaquant, assurément ! Mais n'était-il pas vrai aussi
que dans ce match-piège qui semblait perdu d'avance, le S.E.C.B.
avait eu le mérite - annonciateur d'autres prouesses retentissantes
- d'avoir osé et résolument pris les choses de bout
en bout ?
le 19-10-77 à Bastia :
BASTIA - NEWCASTLE : 2-1 (mi-temps 0-1) 8 403 Spect.
Buts pour BASTIA: PAPI 51e et 89e ;
Pour NEWCASTLE: CANNEL 8e.
le
2-11-77 à Newcastle :
NEWCASTLE - BASTIA : 1-3 (mi-temps 1-2) 34 580
Spect.
Buts pour BASTIA: de ZERBI 33e, REP 10e et 67e ;
Pour NEWCASTLE: GOLLING 36e.
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